DOINA VIERU
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Petricor - olor a lluvia
« Le mot pétrichor est lié à l'odeur particulière que prend l'atmosphère après la pluie. Il a été forgé en 1964 par Isabel Joy Bear et Roderick G. Thomas, à partir du grec πέτρα (« pierre ») et ιχώρ (« sang, fluide »), ιχώρ désignant le sang des dieux dans la mythologie grecque.
Après la pluie, cette huile, combinée aux composés de sédiments, dégage des composés volatils qui, en se combinant avec la géosmine produisent cette odeur de terre très particulière qui reste peu de temps dans l'atmosphère. Le parfum de la route mouillée et rafraîchie par l’averse est également caractéristique. L’ozone se combine avec le pétrichor et des composés aromatiques du bitume, pour produire cette odeur. »[1]
Mais, bien plus qu’un terme scientifique, ce mot désigne une sensation. Une sensation indescriptible, perçue à un niveau assez primaire de notre (in)conscience. On n’arrive pas à décrire le souvenir d’une pluie d’été mêlée à des rayons de soleil et cet arome particulier qui s’élève – qu’on sent monter – et qui vit en nous. Pour moi, la peinture est intimement liée à ce type de perceptions qui échappent complètement à un entendement quelconque. Au premier niveau c’est déjà l’odeur de la peinture à l’huile, de la térébenthine. La texture onctueuse. L’étalement. Le pinceau. La spatule. Le bruit du grattage sur la toile. Scratch. Grat. Gratt-gratt. Scratch. Scritch. La résistance de la toile. Ça coule. Ça fait un amas. Ça s’agglomère.
Voilà : complètement indescriptible. Et pourtant la sensation est là. Peut-être pas exactement une odeur à pluie, un pétrichor, mais…
Doina Vieru
[1] Source: https://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9trichor